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Les Dialogues des Carmélites , co-production Opera de Bordeaux - Angers Nantes Opera , à voir et revoir sur Culturebox.francetvinfo.fr .

Quelques extraits à visionner ici


 D'après la nouvelle de Gertrud von Le Fort parue en 1931 (la dernière à l'échafaud), fut écrit d'abord un scénario de film (tourné seulement en 1960) puis l'opéra de Francis Poulenc, créé en janvier 1957 à la Scala de Milan, en italien, et à Paris quelques mois plus tard.


 Pour le compositeur, confronté à l'agonie de son compagnon, l'oeuvre représente un double questionnement sur la mort, celle de la première Prieure, emportée par la maladie, et celle, héroïque, historique mais aussi dramatiquement absurde des religieuses guillotinées. Si le royalisme proverbial de Bernanos nous confronte aux excès d'un jusqu'au-boutisme révolutionnaire sanglant, l'attitude de Poulenc met plutôt l'accent sur la complexité des relations intimes entre les personnages, à l'heure où la perspective de la mort pourrait en faire des lâches, des héroïnes ou des traîtresses. La musique de Poulenc exhalte sans les appuyer les combinaisons subtiles de sentiments, entre des personnages nettement campés, dont les fêlures sont ici analysées, autant sur un plan intime que collectif.


Cet Opéra est l'un des plus singuliers de l'histoire de cet art, sans histoire d'amour, sans héros, sans brio, histoire dont on connaît la fin avant qu'elle ne commence, récit d'une erreur de l'histoire, ou du moins d'une honte, où tout est écrit.. Il nous interpelle toujours, pour des raisons contenues davantage dans ses secrets que dans ses évidences...


Il nous a semblé que la relation de la société en révolte par rapport au joug de la royauté et à celui d'un clergé tout puissant ( lié par essence au pouvoir de droit divin) est plus complexe qu'il n'y paraît. En établissant un pont entre cette époque et la nôtre, on se rend compte que la question de la perte du sacré est toujours brûlante et palpitante. L'homme de 1793, impatient de créer un monde nouveau, ne peut pas ne pas être voyeur, puis pilleur, des richesses enfermées depuis des siècles dans des demeures seigneuriales,  royales ou sacrées. Mais dans les maisons de prière se trouve un mystère supplémentaire: celui de la foi, du pardon, de la compassion, des lumières et des chants emprisonnés là, en pure perte, mais vivants du feu intérieur qui les anime. Cette lumière, enfouie, dérobée, mystérieusement entretenue, située entre le feu des entrailles de la terre qui nous attire à elle, et celui du ciel qui nous régénère chaque jour en éloignant les menaces de la nuit (l'agonie du Christ, nom que prend Blanche de la Force, en entrant en religion) , ce feu universel contenu dans la magie d'une flamme de bougie, représente une richesse fascinante, même pour l'homme du peuple élevé à quelque responsabilité nouvelle par le gouvernement révolutionnaire. Mais du pillage inévitable, surgit un malaise indicible: ce qu'on croyait pouvoir piller, récupérer, peut-être même marchander, s'est évanouï, sitôt les portes du couvent ouvertes aux quatre vents,  et rien n'est résolu. Le monde continuera sans la lumière du mystère, et cherchera à la remplacer par d'autres désuètes chimères.


Nous avons cherché à parler de cette lumière insaisissable, de ce que l'homme perd à renverser les idoles des autres, de ce que le tronc commun de superstition, qui reste après la destruction du sacré, brouille l'honnêteté de la démarche politique, et conduit à l'absurde, plus encore que les rites qu'elle condamne.


Mireille Delunsch



12 mars 2019 : Récital accompagné au piano par Sabine Vatin : théâtre d'Epernay

 

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